Pour en finir avec le pouvoir cardioprotecteur de la vitamine E
La Vitamine E possède des propriétés anti-oxydantes parfaitement démontrées in vitro. Mais il y a loin du tube à essai à l'organisme humain et les différentes études cliniques ont au mieux donné des résultats peu convaincants et le plus souvent des résultats négatifs. Le travail présenté par Deepack Vivikananthan, au Congrès 2002 de lAHA (American Heart Association : 17 au 20 novembre 2002 - Chicago) consiste en l'analyse commune des études randomisées et contrôlées, regroupant plus de 1 000 patients bien nourris et donc sans carence ou subcarence.
Six études ont été retenues:
• Primary Prevention Project (PPP),
• Heart Protection Study (HPS),
• Alpha-Tocopherol Beta-Carotene Study (ATBC),
• Heart Outcomes Prevention Evaluation (HOPE),
• GISSI Prevention study,
• Cambridge Heart Antioxydant Study (CHAOS),
représentant un total de 77 041 patients avec 8 688 décès (11,3 %) dont 4 631 (6,0 %) dorigine cardio-vasculaire.
Le verdict est sans appel, le traitement par la Vitamine E ne réduit aucunement lincidence de la mortalité globale, de la mortalité cardio-vasculaire et des accidents vasculaires cérébraux chez les coronariens connus ou suspectés.
Et pour enfoncer le clou, les auteurs ajoutent que cette absence de bénéfice est retrouvée dans tous les grands essais, pour une grande variété de doses de Vitamine et pour de très nombreuses populations.
La conclusion est aussi logique quimplacable : il faut activement décourager labondant usage de ces vitamines par les consommateurs.
Sans doute un vœu pieux au vu des ventes sans cesse croissantes de ces rêves en pilules qui font la fortune des uns, sinon le bonheur des autres !
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